D’ici, d’ailleurs.

Les élèves de 4B et 4C du collège et les élèves de l’UPE2A encadrés par leurs professeurs, Madame Guermeur, Madame Saulnier et Monsieur Verstraten ont participé à un superbe projet sur le thème des migrations. Madame Saulnier nous le présente :


Dans le cadre du cours de géographie, « Un monde de migrants », au programme de 4ème, il a été proposé aux élèves de réfléchir à la complexité des flux migratoires mondiaux. Et pour cela, quoi de plus « parlant » que d’aller à la rencontre des élèves du collège, qui viennent d’arriver en France : les élèves de l’UPE2A (Unité Pédagogique pour Élèves Allophones Arrivant) ?

Il s’agissait de mieux comprendre leur réalité – celle qui les a conduits à quitter leur pays de naissance, pour venir se réfugier en France. D’ entrapercevoir le chemin qu’ils ont dû parcourir pour arriver jusqu’ici. De se déplacer, pour imaginer ce que représente s’installer dans un nouveau pays, quand on a entre 11 et 16 ans.

Les élèves de 4ème ont réfléchi à toutes ces questions, ont élaboré une grille d’entretien, et travaillé les compétences à s’exprimer à l’oral. Le projet s’est élargi : différents adultes, membres de l’équipe éducative et pédagogique, qui avaient en commun avec ces élèves de l’UPE2A, d’avoir une autre langue maternelle que le français, et d’être arrivés en France en venant d’ailleurs, ont été invités à participer aussi aux interviews. Les séances d’interview ont donné lieu à de vibrants échanges entre élèves de 4èmes et élèves de l’UPE2A, entre élèves de 4èmes et adultes du collège, venus d’ailleurs.

Vous pouvez les découvrir dans la présentation suivante. Cliquez sur l’image pour y accéder, puis cliquez sur les liens inscrits sur la carte du monde :

            

  Au cours de ces échanges, le multilinguisme des élèves de l’UPE2A a été remarqué. Mais il est apparu aussi que parmi les élèves de 4ème qui s’étaient faits journalistes pour l’occasion, nombre d’entre eux pratiquaient également plusieurs langues : soit qu’ils parlaient une autre langue que le français à la maison, avec leurs grand-parents ou l’été en visite dans le pays de la famille. Ou que leurs grand-parents étaient, comme les élèves de l’UPE2A, eux aussi arrivés d’ailleurs, et parlaient une ou d’autres langues, avant d’apprendre ici le français.

D’autres encore ne jouaient avec plusieurs langues que lors des cours au collège, de voyages touristiques, ou en écoutant la musique, en regardant des films… Mais ils pouvaient déjà avoir éprouvé ce que signifie « quitter », « arriver » et « venir d’ailleurs », car ils avaient vécu l’expérience d’un déménagement par exemple. De ces souvenirs, de ces émotions encore vives est très facilement née une empathie généreuse pour les élèves de l’UPE2A, et le ou les grands déménagements qu’ils avaient dû vivre…

Cette conscience de nos origines multiples a donné l’envie de croiser les regards : proposer aux élèves de l’UPE2A, à leur tour, d’interviewer les élèves de 4ème. Nouvel exercice de style, chercher des questions, s’interroger sur les expériences de l’ailleurs, des élèves nés ici.

              Au gré de ces rencontres, de tous ces échanges, il est apparu aussi que le projet, initialement intitulé « Les chemins de l’exil », devait se renommer autrement. « D’ICI, D’AILLEURS » s’est imposé.


2 commentaires

  1. Superbe projet ! Bravo ! Le « migrant » est avant tout un individu, un voisin, un camarade… c’est toujours bien de se le rappeler !

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