Meurtre à minuit

« Tout va bien, ce n’est que moi. Je veux bien te laisser circuler librement dans la chambre, mais pas en dehors. C’est trop dangereux maintenant que tu es impliquée.

– Je doute d’avoir le choix. Et dans quoi suis-je impliquée ?

– Tu es très perspicace, par où commencer … »

En y repensant, il avait disparu à 16 ans et elle n’avait aucune idée de ce qu’il avait pu faire depuis…

« Après la faillite de l’entreprise de mes parents, tu dois être au courant, ils ne pouvaient plus s’occuper de moi et ont donc trouvé un stratagème pour se débarrasser de moi.

Au début, j’avais du mal à me débrouiller seul, jusqu’au jour où une femme qui me semblait familière vint me voir. Elle m’a proposé de la suivre mais j’ai refusé catégoriquement puisque je ne savais pas qui c’était. Elle est revenue me le proposer chaque jour. Je trouvais cela étrange mais finalement, je l’ai suivie. 

Nous sommes arrivés devant un bâtiment, j’étais époustouflé par la beauté des lieux. Les murs étaient blancs, des planches en bois les recouvraient. Il y avait deux colonnes de marbre à l’entrée, la verdure y était abondante, ainsi que des fleurs exotiques. Les papillons voltigeaient dans les jardins et le ciel embellissait une fontaine, grâce à sa lumière. On pouvait difficilement la confondre avec les murs sales où je vivais, on la repérait à des kilomètres à la ronde. Ses panneaux solaires lui procuraient de l’énergie renouvelable, elle avait un immense potager qui lui permettait d’être indépendante.

La femme qui était restée silencieuse depuis le début parla enfin : « Bienvenue à l’école d’assassins de Sicarius. »

Sur le moment, je ne réalisais pas l’opportunité qui s’offrait à moi.

Soudain, une dague s’incrusta dans le mur à cinq centimètres de mon épaule. J’ai voulu riposter mais je fus arrêté dans mon élan.

– Tu viens de réussir ton premier examen !

– Quoi ?!

Je ne comprenais pas ce qui venait de se passer à l’instant.

– Bien, maintenant tu devras passer un test écrit.

Alors, nous sommes rentrés dans une salle de classe vide.

– Tu ne vois personne c’est normal, regarde plus attentivement.

J’ai fait ce qu’elle me demandait et j’ai vu au plafond un homme avec une couture sur le visage, me fixant de ses yeux globuleux. Un liquide verdâtre fluo coulait sur son visage ».