Le village maudit

******* Épisode 1 *******

Enfin !!! Après vingt ans d’absence, j’étais enfin de retour chez moi ! À Guichen, à environ une heure de Rennes. Bon, pour faire une description la plus courte possible, c’est un petit hameau encerclé par une majestueuse forêt. À l’entrée du village, un pont passant par-dessus un ruisseau. De part et d’autre du pont, deux magnifiques piliers, surmontés d’une tête de cerf. Enfin, si mes souvenirs sont exacts, il y avait, à droite, un champ rempli de moutons blancs comme neige et, en face, un cimetière, où repose désormais mon chat. En ce soir de Novembre, une fumée épaisse sortait des cheminées du village, faisant une sorte de brouillard au-dessus des maisons.

De loin, il me sembla, un court instant, qu’une personne portant des sacs venait à ma rencontre. Mais non, elle allait au contraire vers le village. En passant le pont, j’eus la très forte impression que… mais non, c’est absurde… ce ne sont que de simples statues de pierres, et j’avais l’impression que les têtes de cerf me fixaient, une expression de dégoût dans les yeux, et me suivaient du regard, mais non c’est impossible, la pierre est incapable de se mouvoir.

J’habitais vers l’entrée de Guichen, alors pour retrouver mon chemin, ce fut assez facile. Une fois devant chez moi, j’essayais d’ouvrir, espérant que la porte soit ouverte, mais en vain. Ayant le double de la clé, je l’introduisis dans la serrure. Jusque-là, pas de souci. C’est en tournant la clé que je rencontrais quelques difficultés. Étonné, abasourdi, je réfléchissais à comment pénétrer chez moi, lorsqu’une vieille femme que je n’avais jamais vue me héla.

« Hé, vous ! Pas la peine de vous acharner sur cette porte, cela fait belle lurette que cette bicoque est abandonnée. Au moins quinze ans ! »

Ainsi donc, cinq ans après mon départ, ma si belle demeure avait été abandonnée. À mieux y regarder, il est vrai que la palissade était envahie par le lierre. Désireux d’en apprendre plus, je me retournais. Personne… de plus en plus étrange… et puis j’avais remarqué que cette vieille femme n’avait pas d’ombre, malgré la forte lumière des lampadaires.

Bon, une fois n’est pas coutume, alors, histoire de me détendre, j’allais faire un tour au bar. Peut-être y retrouverai-je ma famille, ou bien en apprendrais-je plus à propos de cette histoire d’abandon. Une fois arrivé, je me rendis vite compte que je ne connaissais personne. Je me mis à écouter les rumeurs. Une retint mon attention plus que les autres : une femme aurait été prise de folie et se serait tailladé les bras à l’aide de lames de rasoir, avant d’écrire sur un de ses murs « Je meurs… » et de se suicider. Un des hommes présents montra une photo de la femme en question… exactement la même que celle qui m’avait interpellé dans la rue… maintenant j’en étais sûr : je m’étais trompé de village et étais arrivé à Guignen, le village maudit, le village dont on ne part pas…

À suivre...

Lézard Flamboyant

Un commentaire

  1. Enfin ! Après des années d’absence les nouvelles fantastiques sont de retour. Et quel retour ! Merci Lézard flamboyant, j’attends la suite avec impatience !

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