Le 30 septembre dernier, à Argenteuil, la plaque funéraire d’un soldat mort pendant la première guerre mondiale aurait dû être vendue aux enchères sur le site Interencheres.com par la société Olympes enchères pour 20 euros.
Il s’agit de la plaque d’Albert Cantin, soldat français mort à la bataille de Verdun le 15 avril 1916 au Mort-Homme, dans la commune de Cumières-le-Mort-Homme à environ à 10 km de Verdun pendant la première guerre mondiale. Il avait 37 ans et faisait partie du 267e régiment d’ Infanterie.

Source : Le Parisien. Capture d’écran du lot proposé à la vente aux enchères d’Argenteuil le 30 septembre 2025, et comprenant la plaque funéraire du poilu Albert Cantin.
Mais cette vente a été annulée à la suite du dépôt de plainte de l’association Le souvenir français qui veille notamment au respect des plaques mortuaires des anciens combattants. Elle accuse la société Olympe enchères d’avoir vendu des plaques funéraires volées. Ce délit est puni par la loi par 5 ans de prison et 375 000 euros d’amende. Mais d’après Olympe enchères, le Souvenir français n’a pas cherché à comprendre d’où venait cette plaque. Ce serait un héritier qui l’aurait mise en vente et ce serait donc parfaitement légal.
Il faut savoir que les plaques funéraires d’anciens poilus sont fréquemment volées. Jean-Marc Lagalis, ancien militaire participant en tant que bénévole au Souvenir français traque en ligne les annonces de plaques funéraires volées. Il affirme que depuis une dizaine d’années l’association a travaillé sur plus de 300 affaires de plaques dérobées dont une cinquantaine en 2025.
Le problème c’est que la plupart des plaintes déposées sont classées sans suite. Les vendeurs suppriment généralement leurs annonces et regagnent les coins sombres d’internet. De plus, le Conseil des maisons des ventes, une instance nationale de régulation, certifie qu’en soi la vente d’une plaque n’est pas illégale sauf bien sûr si elle a été volée !
Sama
Image d’entête : Plaques funéraires de la Première Guerre mondiale volées dans le Cher, et retrouvées chez un brocanteur dans le Vaucluse. • © Souvenir français. France Info
