Drôle de cuisine !

Des cœurs de la famille royale utilisés dans la peinture d’un tableau du Louvre ? Est-ce un mythe ou une réalité ? Eh bien, laissez-moi vous éclairer !

Intérieur d’une cuisine, de Martin Drölling (1815), cache de nombreux secrets mais l’un d’entre eux est des plus sordide.

Au 19ème siècle, des cœurs embaumés de la famille royale auraient été utilisés dans la réalisation de tableaux. Ils étaient réputés pour être la base d’un glacis merveilleux, la «mummie». A la mort d’un membre de la famille royale, la coutume voulait qu’on lui retire le cœur et les entrailles. De un, pour éviter sa décomposition et les odeurs nauséabondes qui l’accompagnaient. De deux, ces organes devenaient des reliques et pouvaient être offerts à une communauté religieuse.

En 1793, au moment de la Révolution française, Louis-François Petit-Radel, un architecte membre du Comité de Salut public s’empare des reliquaires contenant les cœurs des défunts de la famille royale qui étaient entreposés dans la chapelle Sainte-Anne au Val de Grâce. Puis il vend les cœurs embaumés à certains peintres. Martin Drölling lui aurait ainsi acheté une douzaine de ces cœurs volés dont ceux de Marie-Thérèse d’Autriche, épouse de Louis XIV !

Comme vous pouvez le deviner, certains de ces cœurs ont peut-être été utilisés dans l’œuvre de Martin Drölling. Il est cependant pour l’instant impossible de le prouver. Mais même s’il n’existe pas de preuves irréfutables, nombreux sont ceux qui pensent que Drölling a utilisé cette mystérieuse substance plus d’une fois. Il se pourrait donc que cette œuvre ne soit pas la seule à en être recouverte…

Cette pratique rend-elle son tableau exceptionnel comparé aux autres ? Rendez-vous au Louvre pour vous faire votre propre opinion !

Sama

Sources :

• Image d’entête :

Les reliquaires des rois Louis XIII et Louis XIV. © FTV – Capa Presse – Matcha