Marie Marvingt, véritable « badasse » du XXe siècle !

Marie Marvingt, est née le 20 février 1875 à Aurillac dans le Cantal. Elle est décédée le 14 décembre 1963 à Laxou dans la banlieue de Nancy. C’est une femme exceptionnelle, la plus décorée de l’histoire de France mais pourtant méconnue de la plupart des Français. Cette femme vraiment incroyable a exercé de nombreux métiers et pratiqué un nombre considérable de sports à une époque où on considérait que le rôle des femmes était d’être mère au foyer.

Surnommée «la fiancée du danger», elle se fait connaître avant la Première Guerre mondiale par ses multiples exploits dans des disciplines sportives plus ou moins à risques comme l’alpinisme, le ski, le cyclisme, le tir sportif, la natation et de nombreux autres sports, notamment d’hiver comme le bobsleigh.

Elle est l’une des premières femmes à détenir un permis de conduire à son nom. Elle étudie le droit et les langues vivantes (elle en parle 7 !) et obtient le diplôme d’infirmière de la Croix Rouge.

En 1904, elle prend le départ de la course cycliste Nancy-Bordeaux. Les femmes n’étant pas autorisées à porter un pantalon, elle invente alors la jupe-culotte, qui facilite le pédalage. En 1908, elle veut participer au Tour de France cycliste mais cette compétition est interdite aux femmes. Marie prend alors le départ quelques minutes après les hommes et effectue le même parcours ! Sur les 114 coureurs, 37 seulement arriveront… dont Marie !

Aéronaute puis aviatrice, elle est l’une des premières femmes à voler seule et la première à traverser la Manche du continent vers l’Angleterre en 1909.

Marie Marvingt dans son ballon « l’Éole » en 1910

Durant la première guerre mondiale elle se déguise en homme pour se battre au front. Mais elle est démasquée au bout de 47 jours. On l’autorise alors à rester comme infirmière et correspondante de guerre.

Pendant la seconde guerre mondiale, elle invente l’avion sanitaire pour évacuer les blessés et une nouvelle technique de suture chirurgicale.

Après la guerre elle vit de ses conférences et de son métier d’infirmière. A 85 ans, elle obtient le permis de pilote d’hélicoptère. Elle meurt à 88 ans le 14 décembre 1963, seule, pauvre et dans un relatif anonymat.

Catus Lupus

Sources :

– « Marie Marvingt, la fiancée du danger », Cantal, les archives.

– Article Wikipédia

Image d’entête : portrait de Marie Marvingt en 1910

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